Et pour vous, c'est quoi être une femme?

par **sandrine** Dim 24 Fév - 17:12

Tout le monde recevra les deux feuilles, demain, en morale. Mais voici déjà, le travail réalisé mis au propre pour que vous puissiez réfléchir à votre groupe d'écriture pour les dialogues...

A demain... Bonne étude du contrôle théâtre mais avec votre collaboration, celle-ci devrait être facilitée...

Idée générale :

Des femmes différentes sont réparties dans le public… Chacune d’elles va se lever, se présenter et donner son point de vue sur la femme. Les propos lancent une scène qui va en expliquer l’origine.

LES DIFFERENTES FEMMES :

1. Naïma, Afghanistan, sans profession. « Etre une femme, je ne sais pas ce que c’est, il faut demander à mon mari… » Naïma sort sans un homme de sa famille parce qu’elle n’en peut plus de son quotidien, elle veut tenter de quitter sa vie de misère pour un avenir meilleur mais elle est arrêtée par les talibans qui la questionnent avec violence puis qui la ramènent chez son mari, fou de colère. Ce dernier se sentant trahi va lever la main sur sa femme au nom d’Allah.
2. Anna, Israël, soldate. « Etre une femme, c’est avoir le pouvoir de donner la vie. » Lors d’un conflit israëlo-palestinien, Anna va tuer un être humain pour la première fois dans sa carrière de soldate. Prise de regrets, elle s’approche de la victime qui s’avère être une jeune femme palestinienne, mère depuis peu. La femme agonise et va partager ses derniers mots avec Anna, ceux-ci sont bien entendu destinés à son enfant.
3. Stéphanie, France, enseignante. « Etre femme, ça a longtemps été mon problème jusqu’à l’opération… Mais finalement, ce n’est pas seulement lié au physique, c’est surtout un état d’esprit ! ». Des enfants jouent à imiter les adultes. Les garçons font comme leur papa et les filles comme leur maman mais Stéphane ne sait pas quel rôle jouer et il déteste qu’on l’appelle Stéphane, il l’a déjà répété cent fois : son nom, c’est Stéphanie, il y a eu une faute sur sa carte d’identité ou peut-être dans le ventre de sa maman…Tous les enfants se moquent de lui : les filles parce qu’il pense comme elles mais que son corps est différent et les garçons parce qu’il préfère les jeux de fille. « Stéphane » souffre et quitte le jeu parce que personne ne comprend qu’il est une vraie fille.
4. Irina, Espagne, strip-teaseuse (uniquement le samedi) et barman. « Etre femme, c’est s’efforcer de faire croire très habilement à la supériorité masculine mais ce n’est pas toujours facile, parce que pour les hommes, être femme, c’est surtout être considérée comme un objet. » Irina travaille dans une boîte de nuit dans laquelle elle fait tous les week-ends, le même show mais un jour, un homme essaye de la toucher pendant son strip-tease. Irina va s’en plaindre chez le patron de la boîte qui la rabaisse en disant que c’est son boulot et qu’elle est là pour ça. Irina finira par quitter ce job peu valorisant…
5. Meredith, U.S.A., prisonnière. « Etre femme, j’en ai rien à foutre de ce que c’est… En tout cas, moi, quand on me pose une question aussi con, la seule chose que j’ai envie de balancer, c’est que tous les mecs, ce sont des racailles et que je leur pèterais bien les dents. » Meredith est dans la rue, elle est avec un groupe d’amis (uniquement des garçons). Avec eux, elle se moque des filles faciles, celles qui s’habillent de manière féminine (comme elle, avant qu’elle trouve ce plan génial : oublier sa féminité pour que les garçons arrêtent de l’ennuyer.) Maintenant, elle fait partie d’un groupe de mecs et pour garder sa place, elle va relever le défi proposé : écouler toute la marchandise, elle est tombée dans le piège et va payer pour tout le groupe, c’est elle qui va se faire arrêter par la police, les garçons connaissaient le risque et l’ont utilisée…

6. Dala, Tibet (Tre-ba), sans profession. « Etre femme, c’est avoir plusieurs maris et devoir faire face à des tensions dans le foyer. » Dala s’est mariée avec trois frères : Xiaguo (l’aîné de 21 ans), Lagiong (18 ans) et Yeshe (16 ans), à l’âge de 15 ans. Le mariage a été arrangé par ses parents. Habituellement, les femmes ont plutôt deux maris mais elle, elle s’est mariée avec une fratrie de 3. Dala s’entend mieux avec Yeshe étant donné leur âge proche. Dans la famille, il y a deux enfants… Normalement, il ne doit pas y avoir de favoritisme même si un des garçons sait qu’il est le père naturel mais ici, ce n’est pas le cas…
7. Sveltlana, Russie, Mère au foyer. « Etre femme, c’est : travailler 18 heures par jouer et se sacrifier pour sa famille. » Le mari de Sveltlana va boire un verre au café du village pour faire connaissance avec son nouveau collègue. Ce dernier l’interroge sur sa vie de famille et en particulier sur les occupations de sa femme qui ne travaille pas. (voir texte Sandrine)
8. Dominiciana, Sénégal, infirmière. « Etre femme, c’est un peu comme être un homme mais en ayant compris plus de choses… » Dominiciana connaît parfaitement son mari et elle sait quoi lui dire pour lui faire croire n’importe quoi… C’est pour ça qu’elle réussit habilement à cacher son secret depuis des années : elle a un amant, le chef du service pédiatrie de la clinique Saint-François, qui est aussi le pédiatre de la famille.

LA SCENE FINALE :

Les 8 femmes montent sur scène calmement et viennent se mettre en ligne. Elles lancent des phrases plutôt négatives sur la femme et sur les inégalités hommes/femmes ou un texte commun divisé. Des hommes arrivent des coulisses et lancent des phrases positives sur les femmes afin de les valoriser. Petit à petit, les femmes vont ôter ce qui les rendait différentes (burkha, cadeau de l’amant, uniforme, …) pour laisser place à un t-shirt blanc (+ phrases ou pas) identique à celui des hommes pour montrer que finalement et idéalement quand on laisse tomber le masque, on est tous égaux, hommes ou femmes.